Une petite trempette ( RP LIBRE)

Parfois, il m'arrive de me remémorer cette époque où nous étions tous bien, mon père, ma mère, et moi... Dans ses moments, mon cerveau comateux laissait mes pas me guidés. Souvent, je ne comprenais même pas pourquoi j'arrivais toujours dans des endroits où je n'avais rien à faire. Aujourd'hui ne faisait pas exception. En effet, je suis assis sur le côté d'une piscine. Elle est belle et les élèves semblent s'amuser dans l'eau. Tout paraît anormalement normal ici. Alors que faisais-je ici, moi, l'intrus qui ne sait même pas nager ? Non, ceci n'est pas une blague. Je n'ai jamais eu le temps d'apprendre à nager. Ah, si. De force en primaire. Mais le résultat était le même à quelque chose près. Cette expérience m'avait assez traumatisée pour que le n'ai même pas le réflexe de tenter de remonter quand je tombais dans ce fichu liquide composé d'Hydrogène et d'Oxygène, sans compter tout les produits chimiques qu'ils rajoutent dans cette eau à l'odeur piquante.
Mes yeux se posèrent involontairement sur un garçon de mon âge aux cheveux aussi bleus que l'eau. Je soupirais. Bon sang, en voilà un qui semblait dans son élément... J'avais mon short de bain sur moi. Le torse à l'air. Ma cicatrice hideuse qui barrait mon dos était bien visible mais je m'en fichais pour une fois. Les pieds dans l'eau, je continuais de fixer se garçon. Il semblait si épanoui ici...
Le soleil chauffais ma peau, contrastant avec la tiédeur presque fraîche de l'eau. C'était agréable. Le bleuté monta sur le tremplin et fit quelques plongeons. Aucunes traces de muscles sur son corps, au contraire du mien où se dessinait des courbes prometteuses de beaux muscles dans un avenir proche. Et pourtant, c'est lui était en train de nager, là, dans l'eau. Pas moi.
Occupé à fixer l'eau bleutée, je ne sentis pas les chahuteurs arriver dans mon dos et me bousculer. Tout ce que je vis, ce fut l'eau s'approché à grande vitesse. Un splash retentissant résonna dans mes oreilles quand le contact avec l'eau chassa tout l'air se trouvant dans mes poumons.
Ma main se tendit vivement vers la surface mais je la voyais s'éloigner, comme inaccessible. On dit que la mort par noyade est la pire. Je comprends désormais. Ouai, les secondes semblent être des heures quand, sans rien pouvoir faire, vous sentez toutes traces d'air quitter vos poumons.
Pas cool.